I Hate Models

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I Hate Models
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I Hate Models au club Phantom, à Paris, en mars 2024.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau de la France France
Genre musical techno, techno industrielle, electronic body music, tech trance
Années actives Depuis 2015

I Hate Models, pseudonyme de Guillaume Labadie, est un disc jockey et producteur de musique techno français, actif depuis 2015.

Jeunesse et vie privée[modifier | modifier le code]

Guillaume Labadie grandit dans le sud de la France[1]. Il commence à développer son intérêt pour la musique électronique au collège, écoutant originalement principalement du hip-hop, du punk rock et du metal[2],[3]. Il est notamment inspiré par un album de remix électroniques d'un de ses groupes préférés, ce qui l'amène lui-même à remixer d'autres morceaux de metal et de punk[4].

Son pseudonyme « I Hate Models » — littéralement « je déteste les modèles » — exprime une « aversion pour les modèles ou genres littéraux et le fait d'être enfermé dans des catégories »[a],[2]. Il réduit au maximum ses interactions avec la presse et apparaît quasi-systématiquement masqué — par exemple avec un bandana à ses débuts — en public afin de conserver son anonymat[2],[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

I Hate Models commence sa carrière en 2015 en publiant son premier titre Persephone[5].

Son premier EP est Warehouse Memories, paru sur le label ARTS en 2016 et incluant notamment le titre Daydream[6],[7]. Il poursuit en 2017 avec plusieurs EP dont State of Control, où la piste Last Kiss Before Death est remarquée par DJ Magazine pour son « style EBM-esque, marqué par un travail de synthé industriel sauvage »[b],[8].

Fin 2018, il apparaît pour la première fois sur le label de techno industrielle londonien Perc Trax avec l'EP Spreading Plague. La critique est positive, Tsugi relèvant par exemple que « ses sonorités se durcissent »[9] et DJ Magazine louant la piste principale ainsi que son remix proposé par Perc lui-même[10].

En juin 2019, toujours sur le label Perc Trax, il publie son premier album : L'Âge des métamorphoses, composé de douze pistes. Celui-ci est généralement apprécié par la critique, Inverted Audio évaluant qu'il s'agit d'un « album époustouflant »[11] et Manifesto XXI commentant que « L’Âge des Métamorphoses est une œuvre radicale, audacieuse, défricheuse, intensément percussive et corrosive »[12]. Pour XLR8R, le rythme de l'album « glisse entre des sections mélodiques, vocales, percussives et acides, maintenant l'intérêt élevé sans jamais tomber dans des boucles techno verrouillées »[c],[4] et Tsugi relève que « une savante violence ponctue et déconstruit les instants de grâce à coups d’EBM sauvage et de kicks granuleux »[6]. Toutefois, Resident Advisor est plus mitigé et conclut que « L'Âge Des Métamorphoses est original uniquement lorsqu'il ne martèle pas simplement le crâne »[d],[13]. Après cet album, il est sélectionné par le magazine Mixmag parmi les révélations DJ de l'année 2019[14].

En 2020, il est invité par le collectif Possession avec Anetha et Ascendant Vierge à se produire pour France Télévisions sur Culturebox[15].

Début 2021, il crée son propre label nommé Disco Inferno et publie simultanément l'EP Disco Inferno 01[16],[17].

I Hate Models au festival Contours, à Clichy, en septembre 2023.

En mars 2023, il est la tête d'affiche de la soirée d'ouverture du club Phantom, situé sous le palais omnisports de Paris-Bercy à Paris[18],[19]. Début 2024, il mixe toute une soirée à la halle Tony Garnier de Lyon, la première date de ce type depuis plus de deux décennies[20],[21].

En janvier 2024, une étude de la plateforme spécialisée en billetterie Shotgun conclut qu'il est l'artiste le plus écoute en live par la génération Z, devant l'artiste Fred again[22],[23].

Style[modifier | modifier le code]

I Hate Models a notamment utilisé le synthétiseur Sequential Prophet 6 pour composer son album L'Âge des métamorphoses.

I Hate Models produit et mixe principalement de la techno, mais ses influences incluent la synthwave, la trance, la cold wave, la musique industrielle et l'electronic body music[3],[24]. Son style est souvent comparé à la culture rave du début des années 1990[3],[25].

Pour son album L'Âge des métamorphoses, il élabore ses productions avec un synthétiseur Sequential Prophet 6, une boîte à rythmes Jomox Xbase 999 et des pédales d'effets telles que la Dreadbox Epsilon[4].

D'après Resident Advisor, les thèmes et sentiments abordés dans ses productions « oscillent entre nostalgie et passion, solitude, mélancolie et brutalité »[e],[26].

Discographie[modifier | modifier le code]

Ce qui suit est issu de la base de données Discogs[27].

Album[modifier | modifier le code]

  • L'Âge des métamorphoses (2019)

EPs[modifier | modifier le code]

  • Warehouse Memories (2016)
  • 500 Lesbians in Irak (2016)
  • The Black Dissident EP (2016)
  • The Lost Tapes (2016)
  • Absolution XXL (2017)
  • Totsuka No Tsurugi (2017)
  • State Of Control EP (2017)
  • Midnight Cults (2018)
  • Spreading Plague (2018)
  • Intergalactic Emotional Breakdown (2019)
  • Disco Inferno 01 (2021)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Citation originale : « the name is less literal than it seems; he states an abhorrence for literal models or genres and being put into boxes, rather than the faces gracing the covers of Vogue and more on a monthly basis ».
  2. Citation originale : « Pick of the bunch at DJ Mag is 'Last Kiss Before Death', a thrusting, EBM-esque hammer, scored by savage industrial synthwork ».
  3. Citation originale : « The 12 tracks are as expansive and widescreen as all that has come before, gliding between melodic, vocal, percussive, and acidic sections, keeping interest high without ever dropping into locked techno loops ».
  4. Citation originale : « L'Âge Des Métamorphoses is only original when it's not just hammering into your skull ».
  5. Citation originale : « The spectrum of moods expressed – in his productions, DJ sets and on his label Disco Inferno – veers from nostalgia and passion to loneliness, melancholia and brutality, often juxtaposing darkness and light in the same pulse as an authentic conduit of his own artistic self-assessment ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Guillaume Jameux, « Daydrem - I Hate Models », sur Bovary Music, (consulté le )
  2. a b et c (en) Coili Collins, « I Hate Models: The man behind the mask », sur Four Four Magazine, (consulté le )
  3. a b et c (it) « Inflessioni industriali e influenze EBM », sur Rashõmon Club, (consulté le )
  4. a b c et d (en-US) XLR8R Staff, « Studio Essentials: I Hate Models », sur XLR8R, (consulté le )
  5. « Session live de I Hate Models dans "Séquences" », sur RFI Musique, (consulté le )
  6. a et b Elie Chanteclair, « I Hate Models signe un premier album magnifique et sanglant », sur Tsugi, (consulté le )
  7. Manon Beurlion, « Zoom sur – I HATE MODELS, la techno prolifique », sur ItineraireBis, (consulté le )
  8. (en) Ben Hindle, « I Hate Models storms onto Monnom Black with 'Last Kiss Before Death': Premiere », sur DJ Magazine, (consulté le )
  9. Axel Pares, « En écoute : Le nouvel EP martial d'I Hate Models - TSUGI », sur Tsugi, (consulté le )
  10. (en) Eoin Murray, « Premiere: I Hate Models ‘Spreading Plague (Perc Remix)’ », sur DJ Magazine, (consulté le )
  11. (en-GB) Zoltan Velkei, « Review: I Hate Models: L’Âge Des Métamorphoses », sur Inverted Audio, (consulté le )
  12. Eléna Tissier, « L'âge d'or d'I Hate Models », sur Manifesto XXI, (consulté le )
  13. (en) Matt Unicomb, « I Hate Models - L'Âge Des Métamorphoses · Album Review », sur Resident Advisor, (consulté le )
  14. (en) Mixmag Crew, « The Top 15 Breakthrough DJs Of The Year 2019 », sur Mixmag, (consulté le )
  15. Iona Lebarbier, « Possession invite Anetha et I Hate Models à se produire pour France Télévisions », sur electro-news.eu, (consulté le )
  16. (en-US) Chloé, « 'Disco Inferno' the brand new label of I Hate Models ! », sur Clubbing TV, (consulté le )
  17. (en-US) « I Hate Models Launches his Disco Inferno Label with New EP », sur Beatportal, (consulté le )
  18. (en) Nick Taylor, « New Paris superclub Phantom announces early lineups », sur Resident Advisor, (consulté le )
  19. (en) Isaac Muk, « New Paris superclub Phantom set to open next month », sur Mixmag, (consulté le )
  20. Le Parisien Étudiant, « Encore X 23:59 : I Hate Models All Night Long - Halle Tony Garnier - Lyon », sur leparisien.fr, (consulté le )
  21. Le Progrès, « I Hate Models, à la Halle Tony-Garnier » Accès payant, sur www.leprogres.fr, (consulté le )
  22. Olivia Beaussier, « Les jeunes et le live : ce qu’on retient de l’étude de Shotgun », sur Tsugi, (consulté le )
  23. Jean-Baptiste Blandin, « I Hate Models, plus à la mode que jamais », sur Radio FG, (consulté le )
  24. Fanny Soriano, « Le DJ I Hate Models, digne héritier des raves, vient secouer l’Alsace dans un club de 1500 m² », sur Pokaa, (consulté le )
  25. (en-US) Eric Thias, « LA Goes Underground With I Hate Models », sur Stage Hoppers, (consulté le )
  26. (en) « I Hate Models · Biography », sur Resident Advisor (consulté le )
  27. (en) Discogs, « I Hate Models - Discography », sur www.discogs.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]